LA FLAMBÉE DE LA CÉRAMIQUE

Définition du terme

Depuis 2003, l'UNESCO documente et protège de multiples traditions vécues dans le monde entier sous le terme de "patrimoine culturel immatériel". Qu'il s'agisse d'arts du spectacle, de coutumes, de fêtes, de connaissances naturelles ou de techniques artisanales, toutes les formes de patrimoine culturel immatériel sont toujours le fruit de connaissances et de compétences humaines ainsi que d'une grande diversité de savoir-faire. En rendant visibles les coutumes et les pratiques, on fait naître une nouvelle compréhension des particularités régionales et on apporte une précieuse contribution à leur préservation.

Comment cette technique est-elle née ?

L'Autriche se caractérise par une tradition céramique riche et marquée. Il y avait un grand nombre d'ateliers de potiers dans la région du lac Traunsee.

Les ateliers des potiers sont mentionnés dès 1492. À l'époque déjà, les potiers réalisaient des motifs sur des plats en argile à l'aide de peinture verte en corne.

Vers 1600, un motif indifférent, très apprécié à l'époque non seulement à Gmunden, mais aussi dans d'autres régions de céramique, s'est imposé comme un décor contemporain typique. Ce décor se caractérisait d'abord par des points et des taches de couleur sur un émail blanc au plomb, qui créaient une sorte d'effet marbré. D'un vert clair d'abord utilisé, en combinaison avec du bleu de cobalt, du vert saturé et du brun, le liseré vert l'emporta à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Associé au fond blanc de l'émail, il a été commercialisé depuis lors sous le terme générique de "marchandise flammée verte" et est toujours utilisé aujourd'hui. L'utilisation de ce matériau est principalement destinée à la céramique utilitaire ou domestique.

Les fabricants de vaisselle de Gmundner ont également marqué la région de leur empreinte. Ils n'étaient pas seulement présents sur les marchés, mais expédiaient également leurs produits par la Traun jusqu'à Vienne.

Le "Grüngeflammte" ou "vaisselle de Gmundner" est apparu dans le commerce dès le 18e siècle et peut ainsi se targuer d'une tradition de plus de 300 ans.

L'artisanat traditionnel "das Flammen" a trouvé une nouvelle patrie et un nouvel atelier avec Franz Schleiß Ier. En 1843, il a acheté la maison du potier sur le Graben, qui existait depuis 1500 environ, et son fils Leopold a fondé en 1903 la "Gmundner Tonwarenfabrik" sur le site actuel de la céramique de Gmund, où les flambeurs exercent encore aujourd'hui leur métier.

À partir de 1923, de magnifiques formes et motifs ont été développés autour de la technique de flammage avec l'artiste Gudrun Wittke-Baudisch.

Sources :
Gollner, Irmgard, Gmundner Keramik, Töpfertradition einst und jetzt, Linz 1991.
Gollner, Irmgard, Gmundner Keramik, Kunst aus Ton, Feuer & Farbe, Linz 2003.
"Gmundner Keramik. Von der grüngeflammten Hafnerware bis zu den künstlerischen Entwicklungen der Gegenwart" Catalogue d'exposition (dactylographié) Kammerhofmuseum-Kammerhofgalerie 17.6. - 31.8.1978.

Les flambeuses : 4 dames de Haute-Autriche

Actuellement, seules 4 dames de Haute-Autriche exercent encore le métier traditionnel de "flambeur de céramique" dans la manufacture de céramique de Gmunden. Elles se présentent ici et parlent de leur travail quotidien :

Pourquoi je suis devenue flamande ?

J'ai découvert la céramique de Gmundner par le biais d'une amie qui ne tarissait pas d'éloges sur son travail. Et cela m'a tellement impressionnée que je voulais absolument commencer ici. J'ai tout simplement posé ma candidature "au petit bonheur la chance" et cela a fonctionné, j'ai pu commencer tout de suite. Quelques années plus tard, j'ai même pu apprendre le métier de "céramiste". J'ai pu y découvrir de nombreux domaines d'activité. Mais mon travail préféré était et reste le flambage.

Depuis l'attribution de l'UNESCO

beaucoup de gens m'ont déjà parlé de mon travail. Je trouve cela beau et je me sens honoré !

Pourquoi je suis devenue flamande

En fait, c'était le hasard. Je suis coiffeuse de formation et j'ai changé d'orientation à l'époque. Ma voisine, qui travaillait chez Gmundner Keramik, m'a donné le tuyau qu'on cherchait justement des flambeuses et m'a dit que je devrais essayer. Cela m'a tout de suite plu et a fonctionné, et j'ai été formée. J'ai d'abord aidé au glaçage et aux retouches, puis j'ai commencé à travailler à la flamme. Et comme par hasard, c'était exactement la bonne décision pour moi !

Depuis l'attribution de l'UNESCO

je me sens très bien et je suis très heureuse que mon travail quotidien en fasse partie !

Pourquoi je suis devenue flamande

Depuis que je suis petite fille, j'ai toujours aimé peindre et j'emmenais partout mon bloc à dessin et je datais mes dessins. Par hasard, la céramique de Gmundner cherchait à l'époque des peintres sur céramique et j'ai postulé pour une place d'apprentissage et j'ai peint lors du test d'admission.

J'ai ensuite flambé pendant quelques années et je ne suis passée à la peinture qu'en 2012, tout simplement parce qu'on avait besoin de plus de peintres sur céramique. Aujourd'hui, j'aide encore souvent et je me réjouis de l'alternance entre peinture & flammes.

Depuis l'attribution de l'UNESCO

... j'en ai tout de suite parlé à toutes mes amies et j'ai été très heureuse que mon travail soit apprécié à sa juste valeur et que l'on sache maintenant ce que c'est et ce qu'il y a derrière !

Pourquoi je suis devenue flamande

En fait, c'est ma marraine (Godi) qui m'a initiée à la peinture sur céramique. J'ai toujours aimé peindre et ma grand-mère m'a dit que c'était le métier idéal pour moi. J'ai donc posé ma candidature et j'ai été admise. Pendant mon apprentissage, j'ai également pu apprendre à flamber.

Depuis l'attribution de l'UNESCO

je me sens très fière que mon travail quotidien fasse partie du patrimoine culturel immatériel.